Mardi 26 mai 2009 à 19:37
Lundi 25 mai 2009 à 21:19
J'ignore si cet appartement est habité, à vrai dire je viens seulement de remarquer la fenêtre. Deux volets tout aussi bancales que les miens encadrent un store en plastique. Ils sont plus haut perchés que moi et au dessus d'eux, une amorce de cheminée. C'est un geai qui m'a reveillée la dernière fois, ici il n'y a pas de grillages où meurent les piafs, enfin je crois. L'écriture est un drôle de vent, elle, puisque ça ne peut être qu'une femme, chatte et hautaine, il faut la saisir, ne pas la faire attendre. Elle était là, et moi idiote j'ai preferé changer mes meubles de place.
Nous devrins peut être peindre nos yeux de noirs. Noire. Comme la suie. Je sens mon coeur, quelque part derrière mon sein gauche. Il est comme ce dernier, trop timide pour se redresser. Ou trop resserré, recroquevillé, mijoté, torturé, ratatiné, ébranlé, soufflé comme la maison qui n'est pas tombée. Mais je le sens, il est là, remplit d'acide. Acide à minet, acide du lait. Je voudrais être une fleur, juste ce soir, les autres nous l'oublierons. Un pissenlit.
Lundi 25 mai 2009 à 12:07
Une sorcière m'avait jetée un sort. A vrai dire nous parlions poissons, amour, et écrevisses. Nous avions été interrompues par un explorateur d'un genre nouveau, venu acheter des bananes. Vertes je crois, et je ne saurais dire si elles avaient des pois bleus. Nous parlions donc, à l'arrière d'une boutique. J'osais lui expliquer qu'aimer n'était pas grand chose, qu'il y avait plus fort encore, et que je n'étais qu'un poisson. Elle m'expliqua, un peu pressée, qu'il fallait devenir une sirène. Biensur ce choix ne me plaisait guère. Les sirènes voyez vous, bien que leur beauté et leur voix vous noieraient sans que vous vous en rendiez compte, ( et ce qui est, à mon sens, une qualité des plus précieuses ) entretiennent un dégoût superficiel envers l'écriture et les partitions, et n'adorent que le vent et bouteille que l'on leur lance.
Une sorcière m'avait jetée un sort, je refusai son conseil.
Mercredi 6 mai 2009 à 22:41
Je preferais quand j'inventais, quand les choses n'étaient vraies que parce que je le décidais. J'écris et j'efface, ce n'est même plus amusant. Un con a dit qu'il m'aiderait. Je ne veux pas dormir. Il a pris ma main, il faisait nuit. Nous marchions. Je serrais la sienne. A cause des chiens, je n'ai jamais vraiment aimé les cris. A cause des histoires. Il broyait mes os à me serrer contre lui, je perçais sa chaire. Il faisait nuit, je suis rentrée seule. Cela ne veut rien dire, qu'importe de toute facon. Il n'y a plus ventre, ni flammes. Il n'y a rien, même pas un parasite, rien de visible. Rien d'invisible. Que ferons nous après ? que ferons nous quand j'aurais fini de me tordre là par terre avant de crever. J'ai crevé ta joue, ton coeur, une rape à légume autour d'un médaillon, j'entends à peine ta voix, et j'osais t'appeler Obéron. "Non est un joli mot mais il faut être le premier à le dire". Non n'aurait jamais suffit à tout supprimer. Non aurait seulement rajouté au côté dramatique. Le drame c'est joli, mais dans les yeux des autres s'il vous plait. Il ne me plait de rien, tu n'es pas là. Tu ne reviendras pas. Tu n'es jamais venu en soi. J'habite un vieil immeuble, où les escaliers de basalte volent. On voit les toits et la nuit tomber. Les volets sont fermés, ils ne contiennent que très peu de plomb. Que croyais tu ? Idiote, tu ne te méfies même plus. Il y a un chat en bas, sur la terrasse, il dort au soleil. Il y a ce lit, il me ferait faire des cauchemards. Avec ta mère, qui n'est pas la tienne, qui est la mienne, mais ne l'est pas, je m'appartiens.
Jeudi 2 avril 2009 à 12:25
Lundi 30 mars 2009 à 12:43
Mercredi 18 mars 2009 à 22:36
Mon souffle fut bref. Il ne me tuerai pas. Il avait dit mon nom, j'avais été chercher consolation à un autre. Il avait dit mon nom. Il savait donc. Tout cela avait existé. Le Vrai Monde était là, et il l'avait partagé. Un court instant. Certes. Et puis il avait oublié. Non biensur que non, il n'aurait pas dit mon nom. J'ai mélangé tous les mots. J'ai voulu parler de la lumière, de la foule, de cette silhouette vue de dos. Et de cette bouillie immonde .. de mes lettres raturées cent fois, noyées sous le poids du néant .. Il a saisi mes traits.
Vendredi 13 mars 2009 à 11:52
Nouveau décor. Cheval définitif bientôt. Changera sûrement dans les 7 jours qui arrivent. Prochaine tenue rose cupcake paillettes et animal mort en cours de préparation.
Je kiffe à mort trop de la vie ce poulpy.
Vendredi 13 mars 2009 à 10:41
Tu n'aurais rien su. Rien entendu. Cela aurait été la nuit, le soir après la lune. Tu n'aurais rien su, rien entendu. De mon souffle étourdi, de mes pas préssés mais toujours aussi maladroits. De la lame brillante et pâle qui te transperçait sans bruit. De ta chaleur qui s'échappait alors. De mon goût sans limite pour cette odeur. Tu n'en aurais rien su. Cela aurait été notre unique secret. Tu le sais déjà. Mots amers dans le gris de mes yeux.
Samedi 7 mars 2009 à 20:13
Regard perdu, loin de tes sales pensées. Homme faible. Tu mens. Tu mentiras. Mots ternes qui ne valent pas plus que tes jouets de plastique. Bonheur. Et tu oses me jeter ça ainsi. Ignorant aux doigts sans vérités. Peau morte à l'odeur de pisse. Ne vaut pas mieux que ses joies. Et tu t'étonnes ? Te noies allégrement dans la merde que tu vénères, comme une loi dont à laquelle rien n'échappe. Tes étrons m'ennuyaient, je n'irai pas salir mes bottes. A la recherche du bonheur. Et moi je m'étonne de ne pas écraser un peu plus ton visage contre le sol. Moue de dégoût, un instant. Rouler.
Mon accordéon de Vie et moi seule dans cette pièce. Vivre. ... . Penser. Une vie d'Artiste et je peindrais un tableau où finir. Avec diables, dieux et violon. La musique en ton sein. Tu n'as pas compris les histoires que je me murmurai. Tu n'as rien saisi. Verre que je brise, du souffle de mes nuits.