Mercredi 6 mai 2009 à 22:41

Je n'ai plus de nom. Arrachait à même mon âme. Tu soulèves mes cheveux, doucement, il  y a toujours ces marques dans mon dos. Je crois qu'elles partent, à force. Elle avait les traits de ta mère, je ne m'en suis aperçue qu'au réveil. Elle avait cet air de spectre et de bourgeoise crottée de celle qui t'a mis au monde. Elle était là, chose repoussante. Et je recule. Quand nous jouions Cadavre et moi, il y a de ça 1000 ans déjà .. 
Je preferais quand j'inventais, quand les choses n'étaient vraies que parce que je le décidais. J'écris et j'efface, ce n'est même plus amusant. Un con a dit qu'il m'aiderait. Je ne veux pas dormir. Il a pris ma main, il faisait nuit. Nous marchions. Je serrais la sienne. A cause des chiens, je n'ai jamais vraiment aimé les cris. A cause des histoires. Il broyait mes os à me serrer contre lui, je perçais sa chaire. Il faisait nuit, je suis rentrée seule. Cela ne veut rien dire, qu'importe de toute facon. Il n'y a plus ventre, ni flammes. Il n'y a rien, même pas un parasite, rien de visible. Rien d'invisible. Que ferons nous après ? que ferons nous quand j'aurais fini de me tordre là par terre avant de crever. J'ai crevé ta joue, ton coeur, une rape à légume autour d'un médaillon, j'entends à peine ta voix, et j'osais t'appeler Obéron. "Non est un joli mot mais il faut être le premier à le dire". Non n'aurait jamais suffit à tout supprimer. Non aurait seulement rajouté au côté dramatique. Le drame c'est joli, mais dans les yeux des autres s'il vous plait. Il ne me plait de rien, tu n'es pas là. Tu ne reviendras pas. Tu n'es jamais venu en soi. J'habite un vieil immeuble, où les escaliers de basalte volent. On voit les toits et la nuit tomber. Les volets sont fermés, ils ne contiennent que très peu de plomb. Que croyais tu ? Idiote, tu ne te méfies même plus. Il y a un chat en bas, sur la terrasse, il dort au soleil. Il y a ce lit, il me ferait faire des cauchemards. Avec ta mère, qui n'est pas la tienne, qui est la mienne, mais ne l'est pas, je m'appartiens. 

Vos souffles ci et là

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Par la-fille-des-mots le Mercredi 6 mai 2009 à 22:51
Ca c'est de la torturation mentale ou je ne m'y connais pas.
J'ai pas tout saisi mais tu dois t'y attendre.
"cet air de spectre de la bourgeoise crottée" xd quelle belle image ! J'adopte !
Si le lit te fais faire des cauchemards, dort dans la beignoire.
Par with-the-light-out le Mercredi 6 mai 2009 à 22:56
Oh, à vrai dire c'est un de ces lits où l'on ne dort pas.
Par maud96 le Dimanche 17 mai 2009 à 18:59
Un texte étrange !
J'espère que tu pourras bientôt sortir du lit dont tu me parles en com...
Par lancien le Mardi 15 mars 2011 à 12:00
C'est bien écrit, mais c'est vrai que c'est assez ésotérique.
J'essaie de mettre un nom sur ton ancien blog, parce que ton écriture me rappelle quelque chose, mais je n'y arrive pas. Peut être après tout n'est ce qu'un souvenir erroné.
 

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