Et la lumière est magnifique. Dans d'autres pièces, d'autres vies.
Il n'y a pas de lumière ici, par principe je crois. Mais au fond il n'y en a pas. Il y a ces histoires de lampadaire. Je crois. Mais comment savoir. Si ce n'est pas un conte. Une autre histoire.Il n'y avait que l'aube, moi et un vieux parapluie. J'ai croisé ce lampadaire, celui là même, oui. Il s'allumait devant mes pas. C'était l'euphorie des premiers matins. Comme la naissance du monde.
Je ne suis pas sûre que le monde soit né ce jour là. Ni le lendemain, ni après. C'est comme si le temps c'était suspendu, encore et encore. Il y a quelque chose qui s'est cassé, je crois. Un rouage peut être. Comme une mécanique qui ne fonctionne plus. Il y avait la fumée qui sortait de ses lèvres, son sourire, ses cheveux blonds qui tombaient sur ses épaules dorées. C'est comme si elle était une pièce d'horlogerie précieuse ..
Et si tout était une grande toile .. tissées de brin de lumière, un pour chaque souhait. Un de ces fils qui se noue à mes chevilles. Et trébucher. Toujours un peu.
Il y a le souvenir et les souhaits de Lucie. De la jolie. Qui me tirent du sommeil. Et ces cailloux, semés, vers un miroir. Une pièce claire. J'aimerais, prends ma main, nous chercherons le vent.
Il y a ces hommes, leurs yeux, leurs mots, la lumière.